Depuis plusieurs mois, l’on sentait que son chemin parmi nous touchait lentement à sa fin… Comme si elle avait décidé de mettre son corps de chair et l’esprit qui y était attaché en une douce et progressive léthargie, une sorte d’auto-anesthésie afin que ce corps de chair ne fasse pas obstruction au travail entamé par son corps subtil…

Puis, le jour venu, elle s’en est allée.  Lorsque, quelques moments après ce départ, nous l’avons saluée une dernière fois, bien des messages nous sont apparus… Nous connaissions l’existence de certains de ces messages (elle les avait annoncés, ou nous les avions constatés au fil du temps). Par exemple, Dominique avait entamé il y a de longues années déjà un véritable dépouillement des choses matérielles, ne gardant en définitive que l’essentiel ayant compté dans sa vie… 

Et elle était là, au milieu de ce qu’elle nous léguait, sur son lit, le visage d’une superbe sérénité, toute menue. Autour d’elle, des textes personnels évoquant son départ, parfois écrits il y a plus de quinze ans, des photos, des livres ouverts à une certaine page, des citations devenues siennes… Une parfaite synthèse de toute sa vie, discrètement répartie… Le plus beau des héritages !